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AdminAdmin- Messages : 18
Date d'inscription : 12/08/2019 
Projet Educatif - Organisation
Ven 6 Sep - 15:21
L’ORGANISATION DE L’ETABLISSEMENT
Notre établissement se caractérise par une diversification optimale des modalités d’accueil et d’accompagnement des enfants qui nous sont confiés par les magistrats et les services de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Pour préserver la spécificité du travail éducatif proposé par nos structures d’hébergement et nos services d’accompagnement tout en conservant un dispositif global, cohérent et en lien permanent, nous avons proposé une organisation en trois secteurs (voir schéma).
Les trois directeurs adjoints, responsables de chacun des secteurs, disposent d’une autonomie importante par délégation du directeur d’établissement.
Les réunions de direction hebdomadaires (3 heures le lundi matin), sont l’un des gages de la cohérence institutionnelle.
L’association les Matins Bleus gère au sein de la M.E.C.S plusieurs structures de petite taille (collectif entre 6 et 8 enfants) sur le Pays d’Arles, situées dans le nord des Bouches-du-Rhône. L’établissement se trouve donc sur le ressort du tribunal de Tarascon dont relève la plupart des enfants placés.
De par sa situation géographique, il peut être amené à accueillir également des jeunes des départements limitrophes : Vaucluse et Gard.
Les unités de vie des Matins bleus sont localisées au coeur des différentes villes que sont : Arles, Tarascon, Châteaurenard et Saint-Rémy-de-Provence.
Conformément au principe des Matins Bleus d’ouverture sur l’extérieur, elles s’inscrivent dans la vie de ces cités et bénéficient des dispositifs locaux.
De même, le petit effectif d’enfants accueillis sur chaque structure permet généralement des relations de bon voisinage.
SECTEUR “ENFANCE”
A Tarascon le site est à proximité des écoles, collège, cabinets médicaux et commerces (boulangerie, pharmacie, superette …).
Il est localisé au centre-ville de Tarascon, dans un ancien hôtel particulier rénové, d’une superficie de 800 m2.
Le bâtiment comporte plusieurs étages :
- Le rez-de-chaussée occupé par le groupe de jeunes enfants
- Le premier étage réservé au secrétariat, salles de réunion et bureaux,
- Le deuxième étage dédié au collectif préadolescents et jeunes adolescents,
- Le sous-sol où se trouvent la lingerie, la chaufferie, l’atelier de l’homme d’entretien et des locaux de stockage.
A Arles, un peu excentré, le mas des Matins Bleus, (320 m2), se situe en périphérie de la ville, dans un hameau de cinq maisons.
Il offre aux enfants un jardin extérieur aménagé de jeux.
La proximité d’un voisinage permanent et bien repéré par les enfants, permet l’établissement d’une relation continuelle de type hameau.
SECTEUR ADOLESCENTS ET JEUNES MAJEURS
LES COLLECTIFS
LE COLLECTIF ADOLESCENTS D’ARLES ET SES STUDIOS
La villa est située à proximité du centre-ville, dans un quartier pavillonnaire et proche des établissements scolaires de la ville.
Elle accueille six adolescents de 14 à 18 ans sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée comprend une salle de jeux, une salle de bain, quatre chambres individuelles plus une chambre double, qui a vocation à accueillir sur des week-ends et vacances scolaires, des jeunes résidant dans d’autres sites de l’établissement.
Un escalier extérieur dessert l’étage comprenant un hall d’entrée, une cuisine, un salon/salle à manger, deux chambres individuelles équipées d’une salle de bain et d’un bureau pour l’équipe éducative.
Un large perron tenant lieu de terrasse, véritable lieu d’échanges et de rencontres, est très bien investi par les adolescents et les adultes. Une grande cour offre un espace de jeux extérieurs.
Les cinq studios sont loués en principe en centre-ville d’Arles ou à proximité, ou accessoirement, dans d’autres communes proches, en fonction des projets des jeunes majeurs et de leurs lieux de formation.
Les studios accueillent cinq garçons et filles de 18 à 21 ans, sous contrat jeunes majeurs passés avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (A.P.J.M).
LE COLLECTIF ADOLESCENTES DE CHATEAURENARD ET SES STUDIOS
La villa, récente, est située aux abords du centre-ville, au sein d’un nouveau lotissement clos (impasse).
Cette villa spacieuse dispose au rez-de-chaussée, de grandes parties communes. Elle comprend un grand salon attenant à une grande salle-à-manger disposant d’une cuisine ″américaine″.
Cet espace favorise la rencontre entre adolescentes et adultes, tout en préservant, par son aménagement, des parties plus individuelles, propices à des activités plus calmes.
Un bureau pour l’équipe éducative et deux salles de bain, ainsi qu’un garage complètent ce rez-de-chaussée.
Deux escaliers intérieurs desservent l’étage, où sont disposées six chambres individuelles et deux salles de bain.
Les cinq studios sont loués au centre-ville de Châteaurenard et en Avignon. Ils accueillent des jeunes filles et garçons de 18 à 21 ans, sous contrats jeunes majeurs passés avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (A.P.J.M).
Ces deux collectifs pour adolescents et jeunes majeurs sont encadrés par deux équipes éducatives, chacune composée de 4.20 E.T.P éducateurs, auxquels se rajoutent 0.5 E.T.P maîtresse de maison et 1.5 E.T.P surveillant de nuit.
DISPOSITIF COMMUN AUX TROIS COLLECTIFS
La psychologue 0.5 E.T.P intervient auprès des trois collectifs et est amenée à rencontrer la plupart des jeunes des studios. Son intervention est requise à chaque fois que l’exigence éducative se trouve faire face à des situations où l’intervention thérapeutique, qu’elle soit ponctuelle ou plus soutenue, s’avère nécessaire. Les échanges entre le psychologue et les équipes se font autour de problèmes rencontrés par les adolescents et des troubles parfois sévères qu’ils peuvent manifester.
Une secrétaire à 0.5 E.T.P assure l’accueil et le suivi administratif, en liaison avec le Directeur adjoint responsable du secteur, en liaison étroite et sous le contrôle du Directeur général.
L’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES MAJEURS
C’est en studio individuel que les jeunes majeurs sont accompagnés entre 18 et 21 ans, les jeunes majeurs, filles ou garçons peuvent être bénéficiaires à leur demande d’un contrat A.P.J.M, sur la base d’un projet motivé par courrier à l’Inspecteur de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’Inspecteur de l’Aide Sociale à l’Enfance peut valider le projet et accorder plusieurs mois de prise en charge, renouvelables en fonction des avancées du jeune.
L’entrée dans le studio est concrétisée par un contrat spécifique aux Matins Bleus nommé ″contrat de prise en charge″
Plusieurs chapitres l’illustrent dont la présentation de la personne, le contrat matériel, le contrat financier, le contrat de formation, le contrat éducatif. Le jeune s’engage à le respecter.
Le passage en studio est à considérer comme la suite du travail éducatif entrepris au sein de la collectivité. Ce travail s’étaye sur les liens établis avec les éducateurs ce qui limite les éventuels effets d’une rupture risquant de plonger les jeunes gens dans le désarroi, l’angoisse ou la panique s’ils se sentent rejetés ou abandonnés.
Au nombre de dix, les studios qui se répartissent sur des villes avoisinantes (Arles, Châteaurenard, Avignon, etc…) permettent un accueil particularisé et encadré par une équipe éducative expérimentée dans les domaines très concrets tels que ceux de la santé (suivi médicaux, planning familial, etc.), des suivis administratifs divers (C.A.F, A.P.L, factures, assurances, C.M.U, etc.), et de la formation (collèges, lycées, C.F.A, Mission Locale, etc ..).
Il est nécessaire de concevoir l’accueil en studio comme une véritable étape. N’étant plus immergés dans le bain de la vie collective, les jeunes majeurs vont devoir faire preuve d’autonomie et s’affranchir peu à peu de leur dépendance institutionnelle.
Cette mise à disposition d’un espace de vie extérieur à l’accueil collectif constitue un véritable outil de travail, une transition nécessaire qui leur permettra de se confronter aux impératifs d’une réalité sociale tout en étant soutenus par un accompagnement plus « à distance ».
C’est une véritable expérience qui est proposée à un jeune majeur conduit à mobiliser en lui des forces combattives pour utiliser les outils transmis par l’étayage éducatif, trouver par lui-même des solutions, faire face à une solitude, parfois à un vide, qui l’obligeront peu à peu à ne devoir compter que sur lui-même.
N’étant plus soumis directement aux règles de la vie collective, et se révélant à lui-même, le jeune majeur éprouvera ses appuis subjectifs tout en étant encore accompagné. En effet, chacun sera amené à faire l’épreuve parfois douloureuse d’une séparation d’avec un lieu nourricier, du sacrifice d’une part de rêve, mais dont la résolution trouvera sa concrétisation dans un engagement social et professionnel. Il s’agit donc du pari sur le projet qui doit se construire peu à peu mais dont ne pouvons attendre aucune garantie.
L’équipe éducative veillera à ce que ces jeunes gens soient capables de se fixer des limites, de s’adapter aux contraintes sociales et aux responsabilités morales, de prendre des décisions, de tenir leurs engagements. Chaque jeune gens sera amené à vivre une expérience subjective singulière à laquelle l’équipe éducative sera particulièrement attentive. Les éducateurs veilleront à moduler leurs interventions en apportant des paroles d’encouragement, une fermeté nécessaire parfois, ainsi que des indications pratiques et nécessaires.
Pour toutes ces raisons, le contrat de mise en appartement qui authentifiera le bien-fondé de la démarche n’est pas un simple bail. L’esprit qui anime cette démarche s’appuie sur l’inscription du cadre symbolique de la parole où ce contrat, dont les termes seront énoncés et explicités, aura toute sa portée pour l’engagement dans une vie autonome.
A ce titre, cet outil éducatif que constitue la mise à disposition d’un studio, oblige l’occupant à l’entretenir et à le préserver en bonne intelligence. Des relations de bon voisinage qui maintiennent dans le quartier une bonne renommée de l’institution sont souhaitables : respecter la quiétude des voisins, faire preuve de sociabilité, dialoguer, échanger, sont les valeurs qui véhiculent et accompagnent l’apprentissage de la vie adulte.
Droits et devoirs se contractualiseront donc sur la modalité du respect mutuel dans le cadre de l’accompagnement éducatif qui soutiendra chacun dans la construction d’un projet de vie réaliste en anticipant au mieux les obstacles à franchir.
LES SERVICES D’ACCOMPAGNEMENT
Notre établissement se singularise depuis quelques années par sa résolution et sa capacité à proposer une pluralité de modes d’accompagnement éducatif.
Ainsi, le Service d’Accueil Familial et le Soutien Educatif en Famille créés respectivement en 2003 et en 2005 sont issus de cette volonté.
Le Service d’Accueil Familial (S.A.F) comprend 7 assistants familiaux agréés par les services du Conseil Général pour l’accueil de 16 jeunes et 2 E.T.P d’éducateurs chargés de l’accompagnement soutenu des assistants familiaux et des jeunes bénéficiaires.
Le Service de Soutien Educatif en Famille (S.S.E.F) comprend 4.75 ETP d’éducateurs spécialisés pour l’accompagnement de 25 situations.
0.80 ETP de Psychologue couvre les services d’accompagnement qui sont sous la responsabilité d’une Directrice Adjointe.
LE SERVICE D’ACCUEIL FAMILIAL (S.A.F)
L’adhésion à ce dispositif vient signifier d’une part, l’acceptation du tiers symbolique, d’autre part que chaque assistant familial, s’il est libre dans sa pratique quotidienne au sein de sa propre famille, doit être en capacité de restituer cette pratique dans les différentes instances du dispositif d’accompagnement organisé par l’institution.
Une famille d’accueil, ainsi que nous le concevons au Service d’Accueil Familial, et soutenu en cela par divers liens théoriques (Réf : M. David / M. Berger / Cartry…) n’offre pas que “le gîte et le couvert” à l’enfant qu’elle accueille. La multitude et la richesse des jeux relationnels et transférentiels au sein d’une famille d’accueil, et cela dans un cadre où tous ces éléments peuvent être écoutés et entendus, repris et commentés, pensés et élaborés, produisent indéniablement des effets thérapeutiques.
Cependant, dans certains cas, il y a nécessité de proposer à l’enfant en temps voulu, un lieu de soin spécifique, en parallèle avec cet accueil familial.
Sont contenus, dans ce quotidien de type familial et sous la responsabilité de l’institution, l’attention et le soin dans tous les domaines qui concernent l’enfant ou l’adolescent : son quotidien, sa scolarité, sa santé, son intégration sociale et culturelle, le tout dans le respect de sa filiation quelle que soit sa réalité familiale.
Les éducateurs du S.A.F sont référents de plusieurs situations d’enfant, qu’ils rencontrent très régulièrement et autant de fois que les aléas de leur accompagnement le nécessitent, dans leur famille d’accueil.
Leur fonction est de soutenir la famille d’accueil dans les évènements qu’elle rencontre dans sa vie avec l’enfant, de recueillir et d’enrichir sa réflexion issue de ce quotidien, de garantir et de représenter le projet de l’enfant/adolescent auprès des traditionnels partenaires extérieurs et de sa famille, et de repérer des thématiques générales et communes qui seront portées à l’ensemble de l’équipe pour organiser dans les réunions diverses du dispositif, des recherches théoriques qui profiteront à tous.
L’éducateur peut aussi être dans un soutien plus précis envers tel enfant pour l’aider à élaborer son mal-être dans sa famille d’accueil (qui n’est souvent que l’expression d’une répétition de son mal-être vis-à-vis de sa propre famille, mais qu’il transpose plutôt sur ses accueillants) et lui commenter les éléments de répétition qu’il met en oeuvre systématiquement là où il est accueilli.
Sa position tierce entre l’enfant et son assistant familial et les divers milieux qui les entourent, permet de préserver l’espace du placement. En un mot, il est le garant du fil conducteur du déroulé du placement, qu’il partage régulièrement avec le psychologue et le directeur adjoint.
Nous considérons aujourd’hui en accord avec la nouvelle législation, que l’enfant est désormais plutôt considéré comme le sujet de sa propre histoire et qu’en conséquence son parcours en famille d’accueil est peut-être aussi considéré comme un temps donné dans un parcours qui n’exclue pas d’autres alternatives.
L’accueil familial s’est imposé pour répondre à certaines situations d’enfants en souffrance, assujettis à des contingences collectives qui, d’une part, ne répondaient plus suffisamment à leur besoin d’un accompagnement quotidien et individualisé et d’autre part ne comblaient pas ou peu leur quête de relations plus individualisées et privilégiées.
Encore fallait-il, pour ne pas reproduire les réponses de ce type déjà mises en oeuvre par le Département, proposer un dispositif différent et innovant et ce, dans deux directions principales :
- en proposant cette forme d’accompagnement à des enfants issus de situations
familiales dont les problématiques sont particulièrement complexes,
- en développant un véritable travail d’équipe autour de chaque enfant accueilli en
ayant le souci de la professionnalisation des assistants familiaux.
Intégré dans le dispositif institutionnel global de la maison d’enfants “les Matins Bleus”, le Service d’Accueil Familial bénéficie donc d’un plateau technique d’accompagnement et de soutien conséquent, ainsi que de moyens centralisés mis en place pour l’ensemble des enfants lors des week-ends, permettant ainsi aux familles d’accueil d’opérer une distance nécessaire au repos et à la réflexion.
Les assistants familiaux constituent un corps professionnel au sein de l’établissement ; Ils s’inscrivent pleinement dans la dynamique réflexive de l’ensemble de l’institution, sans risque de se replier sur les spécificités de l’accueil familial.
Les assistants familiaux recrutés par notre établissement sont nécessairement titulaires de l’agrément délivré par les services du Conseil Général.
Lors de l’entretien d’embauche nous ne réinterrogeons pas la validité de cet agrément, il s’agit plutôt d’évaluer et de recueillir l’adhésion du candidat à notre dispositif et sa volonté d’implication dans un travail d’équipe à partir de leur expérience partagée avec le jeune, dans le cadre de la vie quotidienne et l’élaboration de leur positionnement personnel dans cette rencontre singulière.
L’efficience du travail résulte des outils institutionnels tels que : la réunion hebdomadaire de l’équipe pluridisciplinaire, des divers échanges avec les éducateurs référents, des réunions de synthèse dans ou hors de l’établissement avec les services placeurs, des réunions de secteur, des réunions d’analyse de la pratique.
LE SERVICE DE SOUTIEN EDUCATIF EN FAMILLE (S.S.E.F)
Le S.E.F a vu le jour en 2005, dans un premier temps sous forme expérimentale, son existence a été définitivement validée par les services du Conseil Général en 2007.
Le référentiel du Placement à Domicile (P.A.D) est toujours en travail dans notre département et ce depuis 2011.
Nous l’avons vu, notre établissement se singularise depuis quelques années par sa résolution et sa capacité à proposer une pluralité de modes d’accompagnement éducatif.
LE FONCTIONNEMENT DU S.E.F
Ce dispositif S.E.F développe une nouvelle approche du travail avec les familles en s’appuyant sur leurs ressources propres, et leur capacité de mobilisation et de responsabilisation privilégiant le “faire avec” et la “co-éducation”.
La finalité de ce travail de soutien à la parentalité trouve son essence dans l’accompagnement et l’étayage qui permet de conforter les parents et les enfants dans leur capacité à vivre ensemble.
L’expérience montre cependant que dans quelques situations avec les adolescents, notre travail s’oriente essentiellement vers le jeune que nous nous efforçons d’accompagner, de consolider, afin qu’il puisse composer avec un milieu familial carencé, peu modifiable, mais non potentiellement dangereux.
L’adhésion des familles est un préalable incontournable. Cette mesure aura été présentée par les services de l’A.S.E, l’A.E.M.O, puis validée par l’Inspecteur Enfance Famille et/ou le juge des enfants avant la proposition faite aux Matins Bleus.
En aval de ces décisions le service S.E.F recevra la famille :
- pour énoncer son cadre d’intervention et reprendre les motivations qui ont conduit les services à proposer ce type de mesure,
- présenter les conditions de l’accompagnement avec notamment la possibilité d’un repli de l’enfant sur la structure ainsi que les conditions d’accueil dans lequel il s’exercera,
- présenter la structure d’accueil, les intervenants, les modalités et le rythme des rencontres.
C’est alors que le travail pourra se mettre en place légitimant la place des éducateurs.
Ce travail autour de la parentalité s’exerce dans la famille où l’enfant est maintenu de façon permanente.
Ce sont les éducateurs du service qui se déplacent au domicile parental de façon régulière et soutenue. Deux à trois rendez-vous par semaine sont organisés avec les parents et/ou les enfants.
L’action éducative menée en S.E.F porte sur tous les actes de l’éducation du jeune en coopération avec les parents : conditions de vie matérielle, sécurité physique et affective, santé et développement, scolarité et socialisation. L’intervention de l’éducateur est envisagée sur tous les lieux que l’enfant est amené à fréquenter et où il peut être représenté : domicile familial, établissement scolaire ou professionnel, consultations médicales …
La part de contrôle du service est importante dans ce type de mesure qui nécessite d’évaluer en permanence les risques et les dangers encourus par l’enfant à son domicile ; Même si la famille est considérée sous l’angle de sa compétence, si nous ne dérogeons pas au respect de sa culture et de ses traditions, la prise en compte des besoins et de l’intérêt de l’enfant confié est primordiale.
Tout évènement évalué comme un écart à ce principe peut donner lieu, soit à un repli momentané du jeune sur la structure, soit à une fin de mesure et une orientation en placement classique.
Le Directeur de l’établissement peut prendre à tout moment l’initiative d’un repli de l’enfant dans le service qui sera validé par décision du magistrat. Ce repli peut être une mise à l’abri temporaire (pour permettre l’apaisement d’une situation familiale tendue et protéger l’enfant, et/ou suppléer momentanément à l’absence d’un parent malade, hospitalisé par exemple).
Il peut durer d’une journée à plusieurs jours. Il ne pourra perdurer au-delà de trois semaines pour le cas où un retour en placement classique serait envisagé.
En cas de repli, l’éducateur référent ou co-référent assure la première soirée et nuit avec l’enfant, puis une grille des horaires est organisée avec les membres de l’équipe du S.E.F pour l’accueil de l’enfant.
Le repli peut être aussi envisagé, avec accord des services placeurs par des personnes ayant été identifiées comme personnes ressources dans l’environnement familial.
Le travail du S.E.F des Matins Bleus ne se réfère pas à un courant théorique particulier.
La réflexion menée en équipe pluridisciplinaire s’appuie sur divers courants théoriques : psychologie développementale, psychanalyse, théorie de l’attachement, systémie et s’alimente des formations variées des éducateurs autour de l’intervention en famille : médiation familiale, techniques d’entretien, d’observation …
L’élaboration des situations prend forme dans différentes réunions cliniques mises en place par l’institution.
L’une des idées fortes de ce dispositif est que la réponse se construit de façon singulière avec chaque famille, au fil des échanges et de l’étayage constitué par le dispositif. Ainsi, les axes de travail se dessinent à partir d’une élaboration créatrice et d’une mise en sens d’un matériau livré par la famille.
Les mesures S.E.F bénéficient, au même titre que les situations d’enfants en collectif dans la M.E.C.S, du dispositif d’astreinte des Matins Bleus.
Les astreintes sont assurées par l’équipe de direction des Matins Bleus. Chaque membre est informé de façon très régulière des situations S.E.F, afin d’être à même de prendre une décision cohérente avec le projet en cours et d’intervenir en cas d’urgence.
Un roulement au niveau des astreintes permet une couverture du service 24 heures sur 24, ceci tout au long de l’année (week-ends et vacances comprises).
L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE AU SERVICE DES SECTEURS
LE DISPOSITIF D’ACCUEIL WEEK-END
Au vu de leurs situations familiales complexes, difficiles, certains enfants ou adolescents n’ont pas la possibilité de rentrer les week-ends en famille conformément aux décisions
prises par les magistrats. Aussi les Matins Bleus proposent un dispositif d’accueil sur les temps de week-ends.
Quatre lieux d’accueil différenciés : le nombre de professionnels disponibles nous permet d’ouvrir seulement en fonction des âges des enfants :
- Le mas des Matins Bleus en Arles accueille les enfants de moins de 10 ans
- La maison d’enfants de Saint-Rémy-de-Provence pour les 8 -14 ans
- La villa d’Arles pour les adolescents
- La villa de Chateaurenard pour les adolescentes.
Les critères d’accueil dans l’un ou l’autre de ces sites sont l’âge, le projet individualisé, l’équilibre des groupes ou la stratégie éducative.
Ces groupes sont constitués en majeure partie, de quelques jeunes résidants de façon permanente sur leur site, mais aussi de jeunes résidants sur d’autres sites des Matins Bleus, venant uniquement pour le week-end. Ainsi tous les jeunes n’ont pas le confort de rester dans leur chambre habituelle. D’autres doivent céder la leur, dans ce cas précis les effets personnels sont préservés dans des armoires fermant à clé, la literie est changée à l’arrivée et au départ.
A Saint-Rémy-de-Provence ce désagrément ne se présente pas du fait que les locaux d’accueil du week-end sont distincts et affectés qu’à cet effet. Dans ce cadre, les enfants accueillis régulièrement se voient attribuer une chambre qu’ils peuvent personnaliser.
Des éducateurs rattachés aux collectifs dans la semaine, volontaires pour ce travail particulier encadrent ces week-ends. Cette organisation fonctionne sur la libre adhésion des éducateurs et cette option peut être modifiée chaque année à leur demande.
Ainsi les enfants ont toujours face à eux des professionnels qui ont fait le choix de ce temps de travail différent, particulier, à partager avec eux. Chaque éducateur organise son action en concertation avec les enfants accueillis. N’oublions pas qu’il s’agit pour les enfants d’un temps de repos et de loisirs.
La permanence des lieux et des personnes assurent une continuité dans l’accompagnement des jeunes.
Ce dispositif accueille également de façon régulière les enfants confiés aux assistants familiaux du Service d’Accueil Familial des Matins Bleus (toutes les trois semaines).
LES DISPOSITIFS SPECIFIQUES AUX PERIODES DE VACANCES SCOLAIRES
Pendant les périodes de vacances scolaires, environ 2/3 des enfants accueillis rentrent en famille une partie des vacances.
Nous accueillons donc dans la continuité ceux qui n’ont pas de solution familiale et ceux pour qui le temps en famille est réglementé. Cela représente environ 1/3 de l’effectif total.
Nous ouvrons 3 sites à cet effet :
- le mas des Matins Bleus pour les plus jeunes : 1 à 10 ans
- la structure de Saint-Rémy dédiée à cet effet : 10 à 15 ans, et les grandes adolescentes
- la structure d’Arles adolescents : garçons de 15 à 18 ans
Les équipes d’éducateurs sont composées à chaque période en fonction des prises de congés des uns et des autres.
Nous sommes vigilants à ce qu’il y ait toujours au moins un professionnel des Matins Bleus en contrat à durée indéterminée sur chaque structure d’accueil.
Nous complétons le temps éducatif par l’embauche de personnel diplômé en contrat à durée déterminée grâce à nos points de remplacement, aujourd’hui insuffisants, prévus à cet effet.
Les équipes sont enrichies par une maîtresse de maison sur chaque site et les surveillants de nuit nécessaires.
Nous organisons, deux semaines avant chaque période de vacances scolaires, une réunion regroupant tous les salariés travaillant pendant cette période.
Nous rappelons les règles communes à faire respecter et à appliquer et insistons sur le côté parfois douloureux de ces périodes pour les enfants qui restent dans l’établissement.
Cela les renvoie souvent à l’incapacité de leurs parents, à leur proposer une solution familiale alternative.
Nous demandons aux éducateurs un surplus d’engagement, pour faire passer aux enfants de bonnes vacances malgré tout.
LA MAISON DES FAMILLES
La réflexion permanente aux Matins Bleus a été mobilisée dès 1996 pour trouver des solutions adaptées permettant un travail avec les familles et le maintien des rencontres parents/enfants.
Le schéma départemental des Bouches-du-Rhône des équipements et services sociaux et médico-sociaux dans le domaine de la protection de l’enfance du 20 juin 1997, rappelle avec force ces mêmes objectifs.
Les rencontres parents/enfants ne pouvant pas systématiquement s’organiser dans les collectifs afin de préserver l’intimité des enfants accueillis, nous avons défini un projet adapté afin de proposer un lieu de rencontres parents/enfants satisfaisant.
Nous avons choisi un autre lieu, dans un appartement à l’extérieur des structures existantes. Nous l’avons nommé “la maison des familles” ; un cadre à la fois chaleureux et sécurisant pour favoriser les retrouvailles parents/enfants, lorsque celles-ci sont indiquées.
Ce dispositif est utilisé dans les situations suivantes :
- lorsque les familles sont géographiquement éloignées
- lorsque la précarité matérielle des familles ne permet pas l’accueil des enfants au domicile des parents
- lors de droits de visite des parents règlementés “en présence d’un tiers”
- lorsque la cohabitation en famille demeure difficile, par exemple avec le concubin du parent, un ainé de la fratrie, ou un environnement familial estimé dangereux …
Nous avons à notre disposition aujourd’hui une maison des familles située au centre-ville de Tarascon. Une telle situation permet aux parents se trouvant sans moyen de locomotion, d’accéder facilement aux commerces, aux cabinets médicaux en cas de nécessité.
Cet appartement comprend une pièce à vivre, une cuisine, deux chambres, une salle de bain. L’aménagement recrée une ambiance familiale. Un téléphone interne permet d’être relié à l’établissement et donc au cadre de permanence par l’intermédiaire des éducateurs.
Outre ses qualités de convivialité, de chaleur et de sécurité, la maison des familles revêt un caractère transitionnel non négligeable. Elle n’est plus ni tout à fait l’institution, ni le lieu de vie des familles. Elle a une connotation plus neutre, car elle se situe comme lieu tiers.
Nous avons souhaité mettre ce lieu de “retrouvailles” enfants/parents à disposition des équipes enfance de la D.G.A.S de notre arrondissement, dans le cadre des visites en présence d’un tiers qu’elle organise, même s’il ne s’agit pas d’enfants qui nous sont confiés.
Notre établissement se caractérise par une diversification optimale des modalités d’accueil et d’accompagnement des enfants qui nous sont confiés par les magistrats et les services de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Pour préserver la spécificité du travail éducatif proposé par nos structures d’hébergement et nos services d’accompagnement tout en conservant un dispositif global, cohérent et en lien permanent, nous avons proposé une organisation en trois secteurs (voir schéma).
Les trois directeurs adjoints, responsables de chacun des secteurs, disposent d’une autonomie importante par délégation du directeur d’établissement.
Les réunions de direction hebdomadaires (3 heures le lundi matin), sont l’un des gages de la cohérence institutionnelle.
L’association les Matins Bleus gère au sein de la M.E.C.S plusieurs structures de petite taille (collectif entre 6 et 8 enfants) sur le Pays d’Arles, situées dans le nord des Bouches-du-Rhône. L’établissement se trouve donc sur le ressort du tribunal de Tarascon dont relève la plupart des enfants placés.
De par sa situation géographique, il peut être amené à accueillir également des jeunes des départements limitrophes : Vaucluse et Gard.
Les unités de vie des Matins bleus sont localisées au coeur des différentes villes que sont : Arles, Tarascon, Châteaurenard et Saint-Rémy-de-Provence.
Conformément au principe des Matins Bleus d’ouverture sur l’extérieur, elles s’inscrivent dans la vie de ces cités et bénéficient des dispositifs locaux.
De même, le petit effectif d’enfants accueillis sur chaque structure permet généralement des relations de bon voisinage.
SECTEUR “ENFANCE”
A Tarascon le site est à proximité des écoles, collège, cabinets médicaux et commerces (boulangerie, pharmacie, superette …).
Il est localisé au centre-ville de Tarascon, dans un ancien hôtel particulier rénové, d’une superficie de 800 m2.
Le bâtiment comporte plusieurs étages :
- Le rez-de-chaussée occupé par le groupe de jeunes enfants
- Le premier étage réservé au secrétariat, salles de réunion et bureaux,
- Le deuxième étage dédié au collectif préadolescents et jeunes adolescents,
- Le sous-sol où se trouvent la lingerie, la chaufferie, l’atelier de l’homme d’entretien et des locaux de stockage.
A Arles, un peu excentré, le mas des Matins Bleus, (320 m2), se situe en périphérie de la ville, dans un hameau de cinq maisons.
Il offre aux enfants un jardin extérieur aménagé de jeux.
La proximité d’un voisinage permanent et bien repéré par les enfants, permet l’établissement d’une relation continuelle de type hameau.
SECTEUR ADOLESCENTS ET JEUNES MAJEURS
LES COLLECTIFS
LE COLLECTIF ADOLESCENTS D’ARLES ET SES STUDIOS
La villa est située à proximité du centre-ville, dans un quartier pavillonnaire et proche des établissements scolaires de la ville.
Elle accueille six adolescents de 14 à 18 ans sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée comprend une salle de jeux, une salle de bain, quatre chambres individuelles plus une chambre double, qui a vocation à accueillir sur des week-ends et vacances scolaires, des jeunes résidant dans d’autres sites de l’établissement.
Un escalier extérieur dessert l’étage comprenant un hall d’entrée, une cuisine, un salon/salle à manger, deux chambres individuelles équipées d’une salle de bain et d’un bureau pour l’équipe éducative.
Un large perron tenant lieu de terrasse, véritable lieu d’échanges et de rencontres, est très bien investi par les adolescents et les adultes. Une grande cour offre un espace de jeux extérieurs.
Les cinq studios sont loués en principe en centre-ville d’Arles ou à proximité, ou accessoirement, dans d’autres communes proches, en fonction des projets des jeunes majeurs et de leurs lieux de formation.
Les studios accueillent cinq garçons et filles de 18 à 21 ans, sous contrat jeunes majeurs passés avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (A.P.J.M).
LE COLLECTIF ADOLESCENTES DE CHATEAURENARD ET SES STUDIOS
La villa, récente, est située aux abords du centre-ville, au sein d’un nouveau lotissement clos (impasse).
Cette villa spacieuse dispose au rez-de-chaussée, de grandes parties communes. Elle comprend un grand salon attenant à une grande salle-à-manger disposant d’une cuisine ″américaine″.
Cet espace favorise la rencontre entre adolescentes et adultes, tout en préservant, par son aménagement, des parties plus individuelles, propices à des activités plus calmes.
Un bureau pour l’équipe éducative et deux salles de bain, ainsi qu’un garage complètent ce rez-de-chaussée.
Deux escaliers intérieurs desservent l’étage, où sont disposées six chambres individuelles et deux salles de bain.
Les cinq studios sont loués au centre-ville de Châteaurenard et en Avignon. Ils accueillent des jeunes filles et garçons de 18 à 21 ans, sous contrats jeunes majeurs passés avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (A.P.J.M).
Ces deux collectifs pour adolescents et jeunes majeurs sont encadrés par deux équipes éducatives, chacune composée de 4.20 E.T.P éducateurs, auxquels se rajoutent 0.5 E.T.P maîtresse de maison et 1.5 E.T.P surveillant de nuit.
DISPOSITIF COMMUN AUX TROIS COLLECTIFS
La psychologue 0.5 E.T.P intervient auprès des trois collectifs et est amenée à rencontrer la plupart des jeunes des studios. Son intervention est requise à chaque fois que l’exigence éducative se trouve faire face à des situations où l’intervention thérapeutique, qu’elle soit ponctuelle ou plus soutenue, s’avère nécessaire. Les échanges entre le psychologue et les équipes se font autour de problèmes rencontrés par les adolescents et des troubles parfois sévères qu’ils peuvent manifester.
Une secrétaire à 0.5 E.T.P assure l’accueil et le suivi administratif, en liaison avec le Directeur adjoint responsable du secteur, en liaison étroite et sous le contrôle du Directeur général.
L’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES MAJEURS
C’est en studio individuel que les jeunes majeurs sont accompagnés entre 18 et 21 ans, les jeunes majeurs, filles ou garçons peuvent être bénéficiaires à leur demande d’un contrat A.P.J.M, sur la base d’un projet motivé par courrier à l’Inspecteur de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’Inspecteur de l’Aide Sociale à l’Enfance peut valider le projet et accorder plusieurs mois de prise en charge, renouvelables en fonction des avancées du jeune.
L’entrée dans le studio est concrétisée par un contrat spécifique aux Matins Bleus nommé ″contrat de prise en charge″
Plusieurs chapitres l’illustrent dont la présentation de la personne, le contrat matériel, le contrat financier, le contrat de formation, le contrat éducatif. Le jeune s’engage à le respecter.
Le passage en studio est à considérer comme la suite du travail éducatif entrepris au sein de la collectivité. Ce travail s’étaye sur les liens établis avec les éducateurs ce qui limite les éventuels effets d’une rupture risquant de plonger les jeunes gens dans le désarroi, l’angoisse ou la panique s’ils se sentent rejetés ou abandonnés.
Au nombre de dix, les studios qui se répartissent sur des villes avoisinantes (Arles, Châteaurenard, Avignon, etc…) permettent un accueil particularisé et encadré par une équipe éducative expérimentée dans les domaines très concrets tels que ceux de la santé (suivi médicaux, planning familial, etc.), des suivis administratifs divers (C.A.F, A.P.L, factures, assurances, C.M.U, etc.), et de la formation (collèges, lycées, C.F.A, Mission Locale, etc ..).
Il est nécessaire de concevoir l’accueil en studio comme une véritable étape. N’étant plus immergés dans le bain de la vie collective, les jeunes majeurs vont devoir faire preuve d’autonomie et s’affranchir peu à peu de leur dépendance institutionnelle.
Cette mise à disposition d’un espace de vie extérieur à l’accueil collectif constitue un véritable outil de travail, une transition nécessaire qui leur permettra de se confronter aux impératifs d’une réalité sociale tout en étant soutenus par un accompagnement plus « à distance ».
C’est une véritable expérience qui est proposée à un jeune majeur conduit à mobiliser en lui des forces combattives pour utiliser les outils transmis par l’étayage éducatif, trouver par lui-même des solutions, faire face à une solitude, parfois à un vide, qui l’obligeront peu à peu à ne devoir compter que sur lui-même.
N’étant plus soumis directement aux règles de la vie collective, et se révélant à lui-même, le jeune majeur éprouvera ses appuis subjectifs tout en étant encore accompagné. En effet, chacun sera amené à faire l’épreuve parfois douloureuse d’une séparation d’avec un lieu nourricier, du sacrifice d’une part de rêve, mais dont la résolution trouvera sa concrétisation dans un engagement social et professionnel. Il s’agit donc du pari sur le projet qui doit se construire peu à peu mais dont ne pouvons attendre aucune garantie.
L’équipe éducative veillera à ce que ces jeunes gens soient capables de se fixer des limites, de s’adapter aux contraintes sociales et aux responsabilités morales, de prendre des décisions, de tenir leurs engagements. Chaque jeune gens sera amené à vivre une expérience subjective singulière à laquelle l’équipe éducative sera particulièrement attentive. Les éducateurs veilleront à moduler leurs interventions en apportant des paroles d’encouragement, une fermeté nécessaire parfois, ainsi que des indications pratiques et nécessaires.
Pour toutes ces raisons, le contrat de mise en appartement qui authentifiera le bien-fondé de la démarche n’est pas un simple bail. L’esprit qui anime cette démarche s’appuie sur l’inscription du cadre symbolique de la parole où ce contrat, dont les termes seront énoncés et explicités, aura toute sa portée pour l’engagement dans une vie autonome.
A ce titre, cet outil éducatif que constitue la mise à disposition d’un studio, oblige l’occupant à l’entretenir et à le préserver en bonne intelligence. Des relations de bon voisinage qui maintiennent dans le quartier une bonne renommée de l’institution sont souhaitables : respecter la quiétude des voisins, faire preuve de sociabilité, dialoguer, échanger, sont les valeurs qui véhiculent et accompagnent l’apprentissage de la vie adulte.
Droits et devoirs se contractualiseront donc sur la modalité du respect mutuel dans le cadre de l’accompagnement éducatif qui soutiendra chacun dans la construction d’un projet de vie réaliste en anticipant au mieux les obstacles à franchir.
LES SERVICES D’ACCOMPAGNEMENT
Notre établissement se singularise depuis quelques années par sa résolution et sa capacité à proposer une pluralité de modes d’accompagnement éducatif.
Ainsi, le Service d’Accueil Familial et le Soutien Educatif en Famille créés respectivement en 2003 et en 2005 sont issus de cette volonté.
Le Service d’Accueil Familial (S.A.F) comprend 7 assistants familiaux agréés par les services du Conseil Général pour l’accueil de 16 jeunes et 2 E.T.P d’éducateurs chargés de l’accompagnement soutenu des assistants familiaux et des jeunes bénéficiaires.
Le Service de Soutien Educatif en Famille (S.S.E.F) comprend 4.75 ETP d’éducateurs spécialisés pour l’accompagnement de 25 situations.
0.80 ETP de Psychologue couvre les services d’accompagnement qui sont sous la responsabilité d’une Directrice Adjointe.
LE SERVICE D’ACCUEIL FAMILIAL (S.A.F)
L’adhésion à ce dispositif vient signifier d’une part, l’acceptation du tiers symbolique, d’autre part que chaque assistant familial, s’il est libre dans sa pratique quotidienne au sein de sa propre famille, doit être en capacité de restituer cette pratique dans les différentes instances du dispositif d’accompagnement organisé par l’institution.
Une famille d’accueil, ainsi que nous le concevons au Service d’Accueil Familial, et soutenu en cela par divers liens théoriques (Réf : M. David / M. Berger / Cartry…) n’offre pas que “le gîte et le couvert” à l’enfant qu’elle accueille. La multitude et la richesse des jeux relationnels et transférentiels au sein d’une famille d’accueil, et cela dans un cadre où tous ces éléments peuvent être écoutés et entendus, repris et commentés, pensés et élaborés, produisent indéniablement des effets thérapeutiques.
Cependant, dans certains cas, il y a nécessité de proposer à l’enfant en temps voulu, un lieu de soin spécifique, en parallèle avec cet accueil familial.
Sont contenus, dans ce quotidien de type familial et sous la responsabilité de l’institution, l’attention et le soin dans tous les domaines qui concernent l’enfant ou l’adolescent : son quotidien, sa scolarité, sa santé, son intégration sociale et culturelle, le tout dans le respect de sa filiation quelle que soit sa réalité familiale.
Les éducateurs du S.A.F sont référents de plusieurs situations d’enfant, qu’ils rencontrent très régulièrement et autant de fois que les aléas de leur accompagnement le nécessitent, dans leur famille d’accueil.
Leur fonction est de soutenir la famille d’accueil dans les évènements qu’elle rencontre dans sa vie avec l’enfant, de recueillir et d’enrichir sa réflexion issue de ce quotidien, de garantir et de représenter le projet de l’enfant/adolescent auprès des traditionnels partenaires extérieurs et de sa famille, et de repérer des thématiques générales et communes qui seront portées à l’ensemble de l’équipe pour organiser dans les réunions diverses du dispositif, des recherches théoriques qui profiteront à tous.
L’éducateur peut aussi être dans un soutien plus précis envers tel enfant pour l’aider à élaborer son mal-être dans sa famille d’accueil (qui n’est souvent que l’expression d’une répétition de son mal-être vis-à-vis de sa propre famille, mais qu’il transpose plutôt sur ses accueillants) et lui commenter les éléments de répétition qu’il met en oeuvre systématiquement là où il est accueilli.
Sa position tierce entre l’enfant et son assistant familial et les divers milieux qui les entourent, permet de préserver l’espace du placement. En un mot, il est le garant du fil conducteur du déroulé du placement, qu’il partage régulièrement avec le psychologue et le directeur adjoint.
Nous considérons aujourd’hui en accord avec la nouvelle législation, que l’enfant est désormais plutôt considéré comme le sujet de sa propre histoire et qu’en conséquence son parcours en famille d’accueil est peut-être aussi considéré comme un temps donné dans un parcours qui n’exclue pas d’autres alternatives.
L’accueil familial s’est imposé pour répondre à certaines situations d’enfants en souffrance, assujettis à des contingences collectives qui, d’une part, ne répondaient plus suffisamment à leur besoin d’un accompagnement quotidien et individualisé et d’autre part ne comblaient pas ou peu leur quête de relations plus individualisées et privilégiées.
Encore fallait-il, pour ne pas reproduire les réponses de ce type déjà mises en oeuvre par le Département, proposer un dispositif différent et innovant et ce, dans deux directions principales :
- en proposant cette forme d’accompagnement à des enfants issus de situations
familiales dont les problématiques sont particulièrement complexes,
- en développant un véritable travail d’équipe autour de chaque enfant accueilli en
ayant le souci de la professionnalisation des assistants familiaux.
Intégré dans le dispositif institutionnel global de la maison d’enfants “les Matins Bleus”, le Service d’Accueil Familial bénéficie donc d’un plateau technique d’accompagnement et de soutien conséquent, ainsi que de moyens centralisés mis en place pour l’ensemble des enfants lors des week-ends, permettant ainsi aux familles d’accueil d’opérer une distance nécessaire au repos et à la réflexion.
Les assistants familiaux constituent un corps professionnel au sein de l’établissement ; Ils s’inscrivent pleinement dans la dynamique réflexive de l’ensemble de l’institution, sans risque de se replier sur les spécificités de l’accueil familial.
Les assistants familiaux recrutés par notre établissement sont nécessairement titulaires de l’agrément délivré par les services du Conseil Général.
Lors de l’entretien d’embauche nous ne réinterrogeons pas la validité de cet agrément, il s’agit plutôt d’évaluer et de recueillir l’adhésion du candidat à notre dispositif et sa volonté d’implication dans un travail d’équipe à partir de leur expérience partagée avec le jeune, dans le cadre de la vie quotidienne et l’élaboration de leur positionnement personnel dans cette rencontre singulière.
L’efficience du travail résulte des outils institutionnels tels que : la réunion hebdomadaire de l’équipe pluridisciplinaire, des divers échanges avec les éducateurs référents, des réunions de synthèse dans ou hors de l’établissement avec les services placeurs, des réunions de secteur, des réunions d’analyse de la pratique.
LE SERVICE DE SOUTIEN EDUCATIF EN FAMILLE (S.S.E.F)
Le S.E.F a vu le jour en 2005, dans un premier temps sous forme expérimentale, son existence a été définitivement validée par les services du Conseil Général en 2007.
Le référentiel du Placement à Domicile (P.A.D) est toujours en travail dans notre département et ce depuis 2011.
Nous l’avons vu, notre établissement se singularise depuis quelques années par sa résolution et sa capacité à proposer une pluralité de modes d’accompagnement éducatif.
LE FONCTIONNEMENT DU S.E.F
Ce dispositif S.E.F développe une nouvelle approche du travail avec les familles en s’appuyant sur leurs ressources propres, et leur capacité de mobilisation et de responsabilisation privilégiant le “faire avec” et la “co-éducation”.
La finalité de ce travail de soutien à la parentalité trouve son essence dans l’accompagnement et l’étayage qui permet de conforter les parents et les enfants dans leur capacité à vivre ensemble.
L’expérience montre cependant que dans quelques situations avec les adolescents, notre travail s’oriente essentiellement vers le jeune que nous nous efforçons d’accompagner, de consolider, afin qu’il puisse composer avec un milieu familial carencé, peu modifiable, mais non potentiellement dangereux.
L’adhésion des familles est un préalable incontournable. Cette mesure aura été présentée par les services de l’A.S.E, l’A.E.M.O, puis validée par l’Inspecteur Enfance Famille et/ou le juge des enfants avant la proposition faite aux Matins Bleus.
En aval de ces décisions le service S.E.F recevra la famille :
- pour énoncer son cadre d’intervention et reprendre les motivations qui ont conduit les services à proposer ce type de mesure,
- présenter les conditions de l’accompagnement avec notamment la possibilité d’un repli de l’enfant sur la structure ainsi que les conditions d’accueil dans lequel il s’exercera,
- présenter la structure d’accueil, les intervenants, les modalités et le rythme des rencontres.
C’est alors que le travail pourra se mettre en place légitimant la place des éducateurs.
Ce travail autour de la parentalité s’exerce dans la famille où l’enfant est maintenu de façon permanente.
Ce sont les éducateurs du service qui se déplacent au domicile parental de façon régulière et soutenue. Deux à trois rendez-vous par semaine sont organisés avec les parents et/ou les enfants.
L’action éducative menée en S.E.F porte sur tous les actes de l’éducation du jeune en coopération avec les parents : conditions de vie matérielle, sécurité physique et affective, santé et développement, scolarité et socialisation. L’intervention de l’éducateur est envisagée sur tous les lieux que l’enfant est amené à fréquenter et où il peut être représenté : domicile familial, établissement scolaire ou professionnel, consultations médicales …
La part de contrôle du service est importante dans ce type de mesure qui nécessite d’évaluer en permanence les risques et les dangers encourus par l’enfant à son domicile ; Même si la famille est considérée sous l’angle de sa compétence, si nous ne dérogeons pas au respect de sa culture et de ses traditions, la prise en compte des besoins et de l’intérêt de l’enfant confié est primordiale.
Tout évènement évalué comme un écart à ce principe peut donner lieu, soit à un repli momentané du jeune sur la structure, soit à une fin de mesure et une orientation en placement classique.
Le Directeur de l’établissement peut prendre à tout moment l’initiative d’un repli de l’enfant dans le service qui sera validé par décision du magistrat. Ce repli peut être une mise à l’abri temporaire (pour permettre l’apaisement d’une situation familiale tendue et protéger l’enfant, et/ou suppléer momentanément à l’absence d’un parent malade, hospitalisé par exemple).
Il peut durer d’une journée à plusieurs jours. Il ne pourra perdurer au-delà de trois semaines pour le cas où un retour en placement classique serait envisagé.
En cas de repli, l’éducateur référent ou co-référent assure la première soirée et nuit avec l’enfant, puis une grille des horaires est organisée avec les membres de l’équipe du S.E.F pour l’accueil de l’enfant.
Le repli peut être aussi envisagé, avec accord des services placeurs par des personnes ayant été identifiées comme personnes ressources dans l’environnement familial.
Le travail du S.E.F des Matins Bleus ne se réfère pas à un courant théorique particulier.
La réflexion menée en équipe pluridisciplinaire s’appuie sur divers courants théoriques : psychologie développementale, psychanalyse, théorie de l’attachement, systémie et s’alimente des formations variées des éducateurs autour de l’intervention en famille : médiation familiale, techniques d’entretien, d’observation …
L’élaboration des situations prend forme dans différentes réunions cliniques mises en place par l’institution.
L’une des idées fortes de ce dispositif est que la réponse se construit de façon singulière avec chaque famille, au fil des échanges et de l’étayage constitué par le dispositif. Ainsi, les axes de travail se dessinent à partir d’une élaboration créatrice et d’une mise en sens d’un matériau livré par la famille.
Les mesures S.E.F bénéficient, au même titre que les situations d’enfants en collectif dans la M.E.C.S, du dispositif d’astreinte des Matins Bleus.
Les astreintes sont assurées par l’équipe de direction des Matins Bleus. Chaque membre est informé de façon très régulière des situations S.E.F, afin d’être à même de prendre une décision cohérente avec le projet en cours et d’intervenir en cas d’urgence.
Un roulement au niveau des astreintes permet une couverture du service 24 heures sur 24, ceci tout au long de l’année (week-ends et vacances comprises).
L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE AU SERVICE DES SECTEURS
LE DISPOSITIF D’ACCUEIL WEEK-END
Au vu de leurs situations familiales complexes, difficiles, certains enfants ou adolescents n’ont pas la possibilité de rentrer les week-ends en famille conformément aux décisions
prises par les magistrats. Aussi les Matins Bleus proposent un dispositif d’accueil sur les temps de week-ends.
Quatre lieux d’accueil différenciés : le nombre de professionnels disponibles nous permet d’ouvrir seulement en fonction des âges des enfants :
- Le mas des Matins Bleus en Arles accueille les enfants de moins de 10 ans
- La maison d’enfants de Saint-Rémy-de-Provence pour les 8 -14 ans
- La villa d’Arles pour les adolescents
- La villa de Chateaurenard pour les adolescentes.
Les critères d’accueil dans l’un ou l’autre de ces sites sont l’âge, le projet individualisé, l’équilibre des groupes ou la stratégie éducative.
Ces groupes sont constitués en majeure partie, de quelques jeunes résidants de façon permanente sur leur site, mais aussi de jeunes résidants sur d’autres sites des Matins Bleus, venant uniquement pour le week-end. Ainsi tous les jeunes n’ont pas le confort de rester dans leur chambre habituelle. D’autres doivent céder la leur, dans ce cas précis les effets personnels sont préservés dans des armoires fermant à clé, la literie est changée à l’arrivée et au départ.
A Saint-Rémy-de-Provence ce désagrément ne se présente pas du fait que les locaux d’accueil du week-end sont distincts et affectés qu’à cet effet. Dans ce cadre, les enfants accueillis régulièrement se voient attribuer une chambre qu’ils peuvent personnaliser.
Des éducateurs rattachés aux collectifs dans la semaine, volontaires pour ce travail particulier encadrent ces week-ends. Cette organisation fonctionne sur la libre adhésion des éducateurs et cette option peut être modifiée chaque année à leur demande.
Ainsi les enfants ont toujours face à eux des professionnels qui ont fait le choix de ce temps de travail différent, particulier, à partager avec eux. Chaque éducateur organise son action en concertation avec les enfants accueillis. N’oublions pas qu’il s’agit pour les enfants d’un temps de repos et de loisirs.
La permanence des lieux et des personnes assurent une continuité dans l’accompagnement des jeunes.
Ce dispositif accueille également de façon régulière les enfants confiés aux assistants familiaux du Service d’Accueil Familial des Matins Bleus (toutes les trois semaines).
LES DISPOSITIFS SPECIFIQUES AUX PERIODES DE VACANCES SCOLAIRES
Pendant les périodes de vacances scolaires, environ 2/3 des enfants accueillis rentrent en famille une partie des vacances.
Nous accueillons donc dans la continuité ceux qui n’ont pas de solution familiale et ceux pour qui le temps en famille est réglementé. Cela représente environ 1/3 de l’effectif total.
Nous ouvrons 3 sites à cet effet :
- le mas des Matins Bleus pour les plus jeunes : 1 à 10 ans
- la structure de Saint-Rémy dédiée à cet effet : 10 à 15 ans, et les grandes adolescentes
- la structure d’Arles adolescents : garçons de 15 à 18 ans
Les équipes d’éducateurs sont composées à chaque période en fonction des prises de congés des uns et des autres.
Nous sommes vigilants à ce qu’il y ait toujours au moins un professionnel des Matins Bleus en contrat à durée indéterminée sur chaque structure d’accueil.
Nous complétons le temps éducatif par l’embauche de personnel diplômé en contrat à durée déterminée grâce à nos points de remplacement, aujourd’hui insuffisants, prévus à cet effet.
Les équipes sont enrichies par une maîtresse de maison sur chaque site et les surveillants de nuit nécessaires.
Nous organisons, deux semaines avant chaque période de vacances scolaires, une réunion regroupant tous les salariés travaillant pendant cette période.
Nous rappelons les règles communes à faire respecter et à appliquer et insistons sur le côté parfois douloureux de ces périodes pour les enfants qui restent dans l’établissement.
Cela les renvoie souvent à l’incapacité de leurs parents, à leur proposer une solution familiale alternative.
Nous demandons aux éducateurs un surplus d’engagement, pour faire passer aux enfants de bonnes vacances malgré tout.
LA MAISON DES FAMILLES
La réflexion permanente aux Matins Bleus a été mobilisée dès 1996 pour trouver des solutions adaptées permettant un travail avec les familles et le maintien des rencontres parents/enfants.
Le schéma départemental des Bouches-du-Rhône des équipements et services sociaux et médico-sociaux dans le domaine de la protection de l’enfance du 20 juin 1997, rappelle avec force ces mêmes objectifs.
Les rencontres parents/enfants ne pouvant pas systématiquement s’organiser dans les collectifs afin de préserver l’intimité des enfants accueillis, nous avons défini un projet adapté afin de proposer un lieu de rencontres parents/enfants satisfaisant.
Nous avons choisi un autre lieu, dans un appartement à l’extérieur des structures existantes. Nous l’avons nommé “la maison des familles” ; un cadre à la fois chaleureux et sécurisant pour favoriser les retrouvailles parents/enfants, lorsque celles-ci sont indiquées.
Ce dispositif est utilisé dans les situations suivantes :
- lorsque les familles sont géographiquement éloignées
- lorsque la précarité matérielle des familles ne permet pas l’accueil des enfants au domicile des parents
- lors de droits de visite des parents règlementés “en présence d’un tiers”
- lorsque la cohabitation en famille demeure difficile, par exemple avec le concubin du parent, un ainé de la fratrie, ou un environnement familial estimé dangereux …
Nous avons à notre disposition aujourd’hui une maison des familles située au centre-ville de Tarascon. Une telle situation permet aux parents se trouvant sans moyen de locomotion, d’accéder facilement aux commerces, aux cabinets médicaux en cas de nécessité.
Cet appartement comprend une pièce à vivre, une cuisine, deux chambres, une salle de bain. L’aménagement recrée une ambiance familiale. Un téléphone interne permet d’être relié à l’établissement et donc au cadre de permanence par l’intermédiaire des éducateurs.
Outre ses qualités de convivialité, de chaleur et de sécurité, la maison des familles revêt un caractère transitionnel non négligeable. Elle n’est plus ni tout à fait l’institution, ni le lieu de vie des familles. Elle a une connotation plus neutre, car elle se situe comme lieu tiers.
Nous avons souhaité mettre ce lieu de “retrouvailles” enfants/parents à disposition des équipes enfance de la D.G.A.S de notre arrondissement, dans le cadre des visites en présence d’un tiers qu’elle organise, même s’il ne s’agit pas d’enfants qui nous sont confiés.
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